Caroline Duparc, Marketing Manager aux Salines Suisses, s’intéresse à la manière dont le sel doit être présenté aux Suisses. Dans les quatre questions suivantes, découvrez la raison d’être des nouveaux emballages qu’elle illustre à l’aide de la marque SEL DES ALPES ainsi qu’un aperçu de ses plus grands défis au travail.
Caroline Duparc, vous êtes cheffe de projet pour la nouvelle architecture de marque des Salines Suisses. Pourquoi a-t-on opté pour une nouvelle image de marque sur les emballages des différents produits salés ?
Travailler sur les emballages est une partie importante de la gestion des produits dans le marketing. C’est aussi l’un des domaines les plus passionnants de notre travail. Pour nous, il s’agissait de procéder à de petites modifications ponctuelles, mais qui ont néanmoins un grand impact : En effet, le logo des Salines Suisses apparaît désormais clairement sur le devant de tous les emballages, dans le coin inférieur gauche.
Cela devrait permettre à l’entreprise Salines Suisses d’être mieux connue. Nous espérons en outre que les consommateurs suisses pourront ainsi mieux comprendre notre mission «Du sel suisse pour la Suisse».
Pouvez-vous nous expliquer, à l’aide du sel de cuisine populaire SEL DES ALPES, ce qui a changé sur l’emballage ?
Pour le SEL DES ALPES, nous devions modifier l’emballage pour y ajouter le logo des Salines Suisses. Nous avons donc profité de l’occasion pour faire d’autres ajustements et nous rapprocher de l’identité du produit.
Nous avons ainsi supprimé certains éléments de l’emballage afin de le simplifier. Par exemple, auparavant, le nom du produit (sel fin entre autres) faisait partie du logo, ce qui n’est plus le cas désormais.
Pouvez-vous nous en dire plus ? Quel est exactement le secret d’un emballage reconnaissable comme celui du SEL DES ALPES ?
En tant que consommatrice, je dois pouvoir reconnaître en un coup d’œil ce que représente SEL DES ALPES. Dans les rayons, le produit doit me sauter aux yeux et me séduire. Les atouts du produit doivent être clairs. Pour SEL DES ALPES, ce sont : sa «suissitude» et son origine alpine. Cela ressort fortement dans le logo de la marque qui reprend les codes couleurs du drapeau suisse et l’utilisation du découpage, qui a une longue tradition aussi bien en Suisse romande (Pays d’Enhaut) qu’en Suisse alémanique (Saanenland et Simmental). Le découpage est un outil fantastique pour construire l’univers de la marque. On l’utilise notamment pour illustrer les montagnes qui représentent l’origine alpine du produit, mais aussi les chèvres qui furent, selon la légende à l’origine de la découverte des sources salées dans la région de Bex il y a plus de 500 ans.
Il y a même certains éléments qui ne se révèlent qu’à l’œil le plus averti, comme le joueur du Corps des Alpes ou le mineur poussant son chariot dans la mine.
Quels ont été pour vous les plus grands défis ?
Le plus grand défi a été de trouver, parmi les différentes architectures de marque possibles, la plus pertinente pour les Salines suisses.
Le « modèle d’endorsement » que nous avons choisi (voir encadré) est un compromis. Il nous permet de laisser beaucoup de flexibilité et de force aux marques de produits tout en rendant visible la marque d’entreprise Salines Suisses à laquelle appartiennent les marques de produits.
Un autre défi consiste à adapter toutes les indications figurant sur une huitantaine d’emballages. C’est d’ailleurs un projet qui n’est pas encore terminé.
Qu’est-ce que le « modèle d’endorsement » exactement ?
Ce modèle consiste à avoir une marque ombrelle (dans notre cas, les Salines Suisses) qui « cautionne » les différentes marques et service qu’elle possède (par exemple JuraSel, SEL DES ALPES, …).
Ces marques produit ont chacune leur propre univers de marque, cependant elles sont quand même associées à la marque ombrelle à travers ce modèle.
Comme les produits et les services des Salines Suisses sont variés et leurs cibles spécifiques (on ne s’adresse pas au même public pour les sites touristiques que pour le sel a dégeler par exemple), il nous paraissait essentiel que les marques évoluent de manière relativement autonome, en les associant toutefois avec l’entreprise.